Le SCI Suisse soutient l’initiative sur le traité d’interdiction des armes nucléaires, car la Suisse s’est fortement engagée dans son élaboration. Bien que la Suisse ait participé activement aux négociations, le Conseil fédéral a jusqu’à présent hésité à signer le traité. Compte tenu de sa tradition humanitaire et de son engagement pour la paix et les droits de l’homme, cela est incompréhensible pour le SCI. Nous soutenons donc activement l’initiative afin de donner un signal clair contre les armes nucléaires.
Au niveau international, la Suisse s’est fortement engagée en faveur de l’élaboration du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), qui est entré en vigueur le 21 janvier 2021, 90 jours après la 50ème ratification. En 2018, le Conseil fédéral a examiné le pour et le contre d’une signature, qui doit précéder la ratification et est arrivé à la conclusion » qu’en l’état actuel des choses, les raisons de ne pas adhérer au traité d’interdiction l’emportent sur les bénéfices d’une adhésion par la Suisse. » Entre autres, les avantages potentiels pour le désarmement étaient incertains.
Cela n’a pas convaincu le Parlement, qui a demandé à plusieurs reprises au Conseil fédéral de signer enfin le traité d’interdiction des armes nucléaires. Le Conseil fédéral semble tenir compte des intérêts des puissances nucléaires, mais il ne dévoile pas ces raisons, reporte la décision et promet à nouveau de l’examiner.
Par le passé, la Suisse s’est fortement engagée en faveur du désarmement et de la sécurité internationale. La signature du TIAN donnerait un poids supplémentaire à ces efforts. Le Département fédéral des affaires étrangères, DFAE, le formule ainsi : « La politique suisse de maîtrise des armements et de désarmement a pour but la sécurité nationale et internationale avec un niveau d’armement le plus bas possible dans le monde. Sur le plan international, la Suisse s’emploie à prévenir la diffusion des armes de destruction massive en particulier (non prolifération) et à les éliminer totalement (désarmement). «
Il est totalement incompréhensible que la Suisse, qui axe fortement sa politique étrangère sur la protection des droits humains et la promotion de la paix, ne veuille pas signer le TIAN, après avoir contribué de manière importante à sa formulation.
Une large alliance, à laquelle participent le GSsA (Groupe pour une Suisse sans armée) et l’ICAN (International Campaign to Abolish Nuclear Weapons), veut maintenant faire plier le Conseil fédéral avec une initiative populaire. Le texte exact de l’initiative est en cours d’élaboration et sera soumis à la Chancellerie fédérale pour examen préalable dans les prochaines semaines.
Le SCI Suisse soutient ce projet d’initiative. L’utilisation éventuelle d’armes nucléaires relève encore de l’imposture et de la rhétorique guerrière. Nous, la Suisse, avec sa tradition humanitaire et les forces de paix internationales, devons donner un signe fort de notre engagement en faveur de la paix et de l’interdiction des armes nucléaires.
En tant qu’organisation pacifiste, le SCI travaille en premier lieu dans le domaine de l’échange international de volontaires et de la compréhension au-delà des frontières culturelles, nationales et linguistiques. Il se considère comme une partie du mouvement suisse pour la paix et s’implique donc également dans le débat politique sur la politique de sécurité et la promotion de la paix.
Contact : Service Civil International – Branche suisse
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